Sur le chemin de la voix à RIQUER DUO AVE LYRAMonteverdi- Mozart Pauline Haas, harpiste nominée aux
victoires de la musiqueLeandro MARZIOTTE, contre-ténor Samedi 26 mai 2012 à 21h Au prieuré Notre-Dame du Mas Riquer à CATLLAR Sous l’égide de la Fondation du Patrimoine et en
partenariat avec « guitare plus », Musique et Patrimoine ouvre la
saison estivale 2012 en invitant le DUO Ave Lyra, le 26 mai à 21h
dans la chapelle du Mas Riquer à Catllar en Conflent « prima la parola doppo la muisica » telle
était la conception artistique de Claudio Monteverdi
.Deux siècles plus tard ,Mozart y répondra
en affirmant le primat de la musique sur le texte.Jouant de
cette opposition, le duo AVE LYRA réunit ces deux immenses compositeurs dans un
même programme. Le Contre ténor uruguayen mêlera sa voix à la harpe pour une
relecture de quelques madrigaux de Monteverdi et des airs de concerts de
Mozart. Pauline
HAAS , âgée de 19 ans , a été nominée
en fevrier 2012 aux victoires de la musique classique,
dans la catégorie jeunes talents, elle confie « l’art c’est transmettre un
message, vouloir partager ici la musique avec les autres et se faire
plaisir » Leandro MARZIOTTE
CONTRE TENOR, uruguayen, est soliste entre autre
dans l’orchestre national d’uruguay, dans l’orchestre
de Montevideo, de Stasbourg. Réservation
souhaitéepour le concert à CATLLAR AU 06 15 43 50
60 tarif 15 et 12 euros
Les visites de la Chapelle Sainte-Colombe de Cabanes de Saint-Genis se poursuivent les samedis, dimanches
et lundis de 16h à 18h jusqu’au 10 septembre et les journées du
patrimoine, 15 et 16 septembre de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Renseignements auprès du Service Culturel Rue Clemenceau, 66740 Saint Genis des fontaines Horaires d'ouverture : - Juin et Septembre : 9h30 – 12h00 / 14h00 – 18h00 - Juillet et Août : 9h30 – 12h30 / 15h00 -19h00 Renseignements : 04 68 89 84 33.
Le trophée de Pompée du Summum Pyreneum (source : www.mediterranees.net) La recherche des monuments élevés par Pompée et César dans les Pyrénées -
trophée pour le premier, autel pour le second - aura duré plusieurs
siècles. D'abord pour des raisons de politique territoriale :
l'implantation de ces deux monuments prestigieux à la frontière de la
Gaule et de l'Hispanie justifiait, aux yeux de beaucoup d'intellectuels
des XVIe et XVIIe s., la frontière de la France et de l'Espagne ;
ensuite, à partir du XVIIIe s., cette quête fut essentiellement d'ordre
historique. Les propositions de localisation en ont été nombreuses :
Corbières d'abord, puis Côte Vermeille ou Albères et Vallespir (Les
Cluses, Le Perthus, Bellegarde, Panissars...). Finalement, le monument
de Pompée a été retrouvé à l'endroit le plus logique : au principal
passage transpyrénéen de l'Antiquité, le summum Pyrenaeum ou «sommet des Pyrénées» des Anciens.
Nous savions grâce aux textes d'auteurs grecs et latins
(Salluste, Strabon, Pline l'Ancien, Dion Cassius, Exuperantius) que
Pompée érigea un imposant trophée, à la limite de la Gaule et de
l'Hispanie, en 71 av. J.-C., au retour victorieux de ses campagnes en
Hispanie contre les Romains Sertorius et Perpenna et leurs alliés
espagnols révoltés contre le Sénat Romain.
Il en subsiste aujourd'hui deux importants soubassements
parallélépipédiques, de hauteur inégale, taillés dans le rocher de part
et d'autre du franchissement de la voie ; celui de l'est a conservé une
partie de son habillage en béton de mortier (opus caementicium)
ainsi que quelques blocs des fondations de son parement en grès,
assemblé en appareil pseudo-isodome à assises alternées de carreaux et
boutisses. Les fondations des deux soubassements atteignent au sol entre
30,76 et 30,91 m de long pour une largeur comprise entre 15,53 et 16,06
m ; l'ensemble des fondations, soubassements et passage de la voie
compris, couvre ainsi une aire de 36,70 X 30,84 m. A l'angle sud-ouest
des fondations du soubassement oriental, en fond de tranchée, a été mise
au jour une croix gravée à 0,50/0,55 m, repère probable des limites du
monument en élévation. Si l'on retranche cette mesure pour chaque angle
du monument nous obtenons alors de nouvelles dimensions (35,70 X 29,74
m) très proches du rapport classique de 120 X 100 pieds romains (1 pied =
0,2963 m) soit 35,55 X 29,63 m.
La hauteur conservée du soubassement le plus élevé (à l'ouest) est de
6,40 m au-dessus de la voie. Les superstructures devaient être
construites en grand appareil de grès à l'identique des fondations du
parement. En outre, à l'intérieur de chaque soubassement, on trouve des
tranchées de fondations en forme de U, ouvertes vers la voie, délimitant
au sol un quadrilatère de 22,40 X 18 m : ces fondations sont
probablement celles d'un étage de 75 X 60 pieds de façade, soit 21,90 X
17,52 m.
Ce plan offre ainsi la possibilité de restituer un monument à deux
niveaux au moins, très certainement un trophée turriforme, celui que
Pompée fit élever au faîte de la voie domitienne, au franchissement des
Pyrénées (71 av. J.-C.).
Selon Dion Cassius (auteur grec du
IIe-IIIe s.après J.-C.), César passa au même endroit (49 av. J.-C.),
respecta l'édifice grandiose de son rival, et se contenta de faire bâtir
un simple autel, probablement dédié à Vénus. A l'heure actuelle, aucun
indice majeur ne permet de localiser ce monument avec certitude.
Le trophée demeura certainement peu de siècles en élévation,
probablement deux, s'effondrant pour une raison inconnue (tremblement de
terre, érosion éolienne des murs porteurs... ?). Il est vraisemblable
de penser que le site servit ensuite de carrière de matériaux pour la
construction et la restauration des forteresses des Cluses, entre le
IIIe et le début du Ve s. ap. J.-C.
Les vestiges sont
aujourd'hui visibles sous les ruines du prieuré médiéval de
Sainte-Marie, au col de Panissars (Le Perthus, Pyr.-Or.).
Exposition au Fort de Bellegarde (groupes : se renseigner à la mairie ; ouvert l'été).