A la demande de Roger Gardez, président
de l’ASVAC (Association de sauvegarde des valeurs archéologiques et
culturelles), le service du Centre de conservation restauration du conseil
général, dirigé par Jean-Bernard Mathon, est intervenu pour examiner un
ensemble de vêtements liturgiques retrouvés dans l’église paroissiale.
Question J.P. INDEP
Quel est l’objet de cet examen ?
Réponse Roger Gardez
Le 8 mars dernier, en réponse à notre
demande, Séverine Masségu, chargée de l’inventaire et assistante de
conservation, est venue avec une collègue restauratrice, examiner, répertorier
et donner un avis d’expert concernant un ensemble de vêtements liturgiques
entreposés ou retrouvés dans la sacristie de l’église paroissiale.
Question J.P
De quelle nature sont les vêtements
examinés ?
Réponse Roger Gardez
Il s’agit d’une bannière processionnelle
et de quelques vêtements liturgiques, chasubles et capes.
La
bannière processionnelle, bien que dans un assez piètre état dû à un
enroulement réalisé dans de mauvaises conditions, présente un certain
intérêt. Bannière dédiée à N.D de Montserrat, datant probablement du
milieu du XIXème siècle au moment ou l’église est devenue paroissiale,
qui nécessiterait une restauration importante car la soie présente
d’assez larges dégradations mais qui pourrait, en observant certaines
précautions (armoire vitrée, présentoir incliné), être placée à la vue
du public près du retable de N.D de Montserrat par exemple. Cette
bannière mérite qu’on s’y arrête.
Les
vêtements liturgiques, chasubles ou capes, ont également attiré
l’attention de nos spécialistes de la conservation, que ce soit pour la
qualité des tissus, de l’extrême habileté et rendu de la façon, des
motifs et de la disposition de la décoration. Pour eux également une
présentation appropriée serait nécessaire et souhaitable. Dans leur
ensemble ils sont d’une période comprise entre la première partie du
XIXème et le début du XXème siècle. Etant de facture relativement riche
(nous avons entendu l’expression "tissu d’or"), il pourrait s’agir de
dons d’autorités religieuses – épiscopale par exemple- ou de dons de
paroissiens aisés (pour reprendre une expression de la charte de 819 :
"de personnes craignant Dieu !"). Les curés de l’époque auraient-ils
étés assez riches ?... bien étonnant. Les autres vêtements présentent
nettement moins d’intérêts.
Question J.P
Un crâne aurait également été retrouvé ?
Réponse Roger Gardez
Effectivement, la face antérieure d' un
crâne du (ou de la) adolescent(e) a été retrouvée mais ne peut donner
d’indications sérieuses car la localisation du lieu initial de
découverte n’est pas connue. Nous avons contacté O. Passarius du pôle
archéologie à ce sujet.
Un nouvel épisode de l’histoire vient d’enrichir l’existence millénaire de notre abbaye.